ANNÉES 80: LES AVENTURIERS DU TATOUAGE
Après des débuts difficiles, le tatouage est assez bien implanté dans l’hexagone et devant un marché lucratif pour la vingtaine de tatoueurs se partageant le gâteau français.
Vers 1983, la diffusion commerciale de matériel, en se démocratisant, décide une vague de « bleu » à tenter leur chance sur la scène du tattoo, provoquant l’inquiétude des « anciens ».
La menace amène les tatoueurs à se réunir, afin de réfléchir sur les moyens de protéger la profession.
Certains, parallèlement, cherchent à établir des règles tant du point de vue déontologique que sanitaire. Après une tentative de fédération avortée en 1983, l’AFT, l’association française du tatouage, est fondée en 1986 puis s’éteint après quelques années de dissensions internes.
Début 1980, les nouveaux venus s’appellent Marcel, Yvon, Jean-Marc. Qu’ils aient ou non adhéré totalement aux idées de l’AFT, ils auront avec leurs prédécesseurs des années 70 et quelques autres, contribué à montrer la voie aux tatoueurs d’aujourd’hui.
A Paris, l’exemple d’Etienne suscite des vocations. Yvon, s’il rêve depuis longtemps d’ouvrir un studio, ronge son frein par manque de moyens financiers. Pour l’instant il quitte tous les jours le pavillon de Livry-Gargan où il vit avec sa mère, pour se rendre, par le métro, à Château Landon.